Un espoir dans le traitement de l’hépatite D
Un premier traitement spécifique de l’hépatite chronique D ou « Delta » est arrivé depuis quelques mois en France. Il comble un vide dans la prise en charge de ces formes parmi les plus sévères d’hépatites virales.
L’hépatite B-Delta est l’une des formes les plus sévères d’hépatite virale. On parle plus généralement d’hépatite B-D, car l’infection par le virus de l’hépatite D ou « Delta » (VHD) est possible mais uniquement en cas de co-infection par le virus de l’hépatite B. Sans cela, le VHD, virus incomplet, est incapable par lui-même de pénétrer dans les cellules du foie (hépatocytes) et donc de se répliquer dans l’organisme humain. Dans le cas d’une co-infection VHB-D, 70 % à 90 % des personnes développeront une hépatite chronique. « Jusqu’alors, traiter l’hépatite D chronique était difficile, indique le Pr Victor de Lédinghen, hépatologue au CHU de Bordeaux, avec une éradication du virus obtenue dans moins de 25 % des cas grâce à l’interféron alpha pégylé (PEG-IFNa), seul médicament antiviral ciblant le virus Delta disponible et assez mal toléré par l’organisme des patients. »
Une révolution thérapeutique
Après un avis favorable de la Haute Autorité en santé (HAS), une nouvelle molécule (bulévirtide) …